Après une période de sécheresse, c’est l’averse, il pleut des dramas !

Nouveautés et news de février

L’actualité de février continue d’être dominée par le mariage de Park Shin Hye et Choi Tae Joon ainsi que les fiançailles de Son Ye Jin et Hyun Bin. Pour une fois ça fait du bien d’avoir des news positives ! Un peu moins drôle, le makjang Sponsor a été affecté par du “drama en coulisses” autour de l’acteur Lee Ji Hoon. C’est difficile de dire si le problème vient du comportement de l’acteur ou de la production, qui semble très houleuse. 

J’ai beaucoup aimé les deux premières sorties du mois : Forecasting Love and Weather a autant de métaphores sur la météo et l’amour que je voulais et plus encore, le scénario a quelques surprises en réserve, les épisodes se regardent facilement, et c’est exactement le genre de romance de bureau mature que j’attendais. J’étais un peu dubitative sur le potentiel romantique de Song Kang avant de commencer, mais il m’a complètement charmée. De son côté Twenty Five Twenty One est un gros bonbon rétro avec une héroïne survitaminée immédiatement attachante (cette scène d’escrime au parapluie !!), un héros doux-amer à croquer, et je sens déjà qu’il va me briser le cœur de plusieurs façons (pas trop, svp). Pour l’instant Our Beloved Summer garde sa couronne de meilleur drama de 2022, mais celui-là est un solide challenger !

Par contre j’ai été très refroidie par les premiers retours sur Thirty, Nine, apparemment c’est moins un drama tranche-de-vie centré sur l’amitié féminine entre les trois personnages principaux qu’un mélo pas très bien écrit ayant recours à des de grosses ficelles manipulatrices. Pas de regrets, j’ai un tas d’autres dramas sur des groupes d’amies en réserve. GRID…un thriller de SF, action et suspense avec un seul épisode par semaine ? Merci mais non merci, je vais attendre que ça soit terminé, m’assurer qu’ils maîtrisent bien l’atterrissage (pas du tout garanti pour ce type de scénario très ambitieux) et m’épargner l’attente.

Enfin les deux autres nouveautés de février que j’ai testées sont Business Proposal et Military Prosecutor Doberman, sorties in extremis le dernier jour du mois. Aussi différents qu’ils soient l’un de l’autre, ce sont deux dramas “de genre”, qui l’assument. Le premier est une comédie romantique trendy qui joue à fond la carte webtoon/shoujo tant dans son esthétique fleurie et colorée que dans son écriture légère. C’est très drôle, il y a plein d’idées de mise en scène amusantes, Kim Se Jong est délicieuse et Lee Deok Hwa est parfait dans le rôle du grand-père désespéré de marier son petit-fils. Ahn Hyo Seop n’est pas mauvais, mais je trouve qu’il lui manque ce petit “plus”, cette étincelle qui me fait craquer pour un lead de RomCom.

Military Prosecutor Doberman de son côté est une histoire de revanche de base (parents annihilés par le Truck of Doom inclus !), qui s’inscrit plus dans la mode récente du drama de “vigilante justice” embrassée par Taxi Driver et Vincenzo que celle du pur law drama. Le premier épisode privilégie le style par rapport à la substance, et met les pieds dans le plat très vite en introduisant les enjeux et les premiers suspects. Je me demande si ça tiendra la route pour 16 épisodes. En tout cas c’est bien réalisé, et bien interprété par Ahn Bo Hyun et Jo Boah qui ont une bonne alchimie. Je suis prête à lui donner un ou deux épisodes de plus pour assister à la naissance de leur collaboration, et j’ai aussi envie de revoir jouer Oh Yeon Soo, une excellente actrice que j’ai découvert notamment dans Bad Guy et GyeBaek.

Autres dramas testés en février :

I’m not a Robot (Kdrama, 2017) : Une très mignonne romance avec un twist de SF qui prends Zettai Kareshi/Absolute Boyfriend à contrepied. Ce n’est toujours pas le drama qui me fera apprécier le charme ou le talent de Yoo Seung Ho, je continue de le voir lui qui joue la comédie plutôt que son personnage, et c’est un problème. Par contre je suis (re)tombée amoureuse de Chae Soo Bin : quelle adorable actrice, et elle s’en sort admirablement bien dans ce rôle pas du tout évident, ou plutôt ces rôles (elle doit jouer son rôle humain, un robot, et son rôle humain qui joue un robot). J’ai eu du mal avec le héros au début, c’est le classique pauvre petit garçon riche au sale caractère que l’héroïne va sauver, mais j’ai trouvé très touchante l’écriture de son personnage de grand solitaire, misanthrope par traumatisme plus que par caractère, affamé de contact humain au point de se persuader qu’il aime un robot androïde. J’ai un petit second-lead syndrome pour Uhm Ki Joon, mais pas nécessairement parce que son personnage est plus sympathique, c’est surtout parce que je le trouve meilleur acteur. Par contre, je ne sais pas si j’irai jusqu’au bout de ce drama. Je pense qu’il aurait parfaitement fonctionné sur 12 épisodes, 16 c’est trop, et à chaque fois qu’on replonge dans les guerres de contrôle entre héritiers chaebols, je décroche. J’ai avalé  facilement toute la première partie, très amusante et addictive, et cette légèreté m’a manquée quand je suis arrivée à mi-parcours. 

Strong Girl Dong Bong Soon (Kdrama, 2017) : Assez enthousiasmée par mon expérience avec I’m not a Robot j’ai voulu tester une autre comédie romantique de 2017  que j’ai manqué, et…j’ai détesté. Je suis surprise par la popularité endurante de ce drama, j’ai trouvé ça vraiment mauvais. Park Bo Young, Park Hyung Shik et Kim Ji Soo sont mignons à croquer, mais alors, qu’est-ce que c’est mal écrit. Je ne sais même pas pour où commencer, entre l’héroïne qui ne fait rien quand les gens se font agresser/tabasser sous ses yeux mais pète un câble de manière complètement disproportionnée quand on casse son portable, sa mère qui est juste horrible sans raison, la mythologie confuse de leurs pouvoirs, le ton du drama qui passe de la comédie slapstick digne d’un cartoon au thriller glauque, le nombre inquiétant d’enfants en danger/traumatisés rien que dans la première partie du pilote, et l’incohérence et la confusion générale du scénario. On ne comprends rien, ça part dans tous les sens, la majorité des personnages sont exécrables, et la plupart des gags ne m’ont pas fait beaucoup rire en dehors d’un ricanement mécanique devant les scènes de violence absurde. Je comprends tout à fait l’attraction du couple central et du triangle amoureux (ils sont tous criminellement mignons) mais ça ne suffit pas pour me faire encaisser l'”humour” (de la violence ! lol !) et la pauvreté du scénario. Sur le même thème, je préfère l’adorable film de Kwak Jae Young My Mighty Princess avec Shin Mina. 

Someday or One Day (Twdrama, 2019) : Hello darkness, my old friend ! Je savais que ce drama allait être triste, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il faille garder un paquet de mouchoirs pas très loin pour essuyer les inévitables larmes que suscitent chaque épisode. C’est du grand mélo romantique, comme je n’en n’avais pas vu depuis un bon moment, et ça fonctionne à 200%. C’est superbement écrit et structuré, on ne voit pas venir les twists, et chaque révélation fait bien mal comme il faut. Je serais curieuse de voir le remake coréen avec Ahn Hyo Seop et Jeon Yeo Bin, même si ce casting me laisse très dubitative.

All of Us Are Dead (Kdrama, 2021) : Après avoir hésité j’ai craqué devant la sensation de FOMO, décidé de sauter le pas, et immédiatement regretté ma décision en voyant la scène où un père défonce la tête de son fils à coups de Bible. Et cela après une scène d’une violence extrême où ledit fils se fait battre à mort par des ados qui ont accroché une croix gammée à une croix. Je me suis rappelé les critiques qui parlaient de certains choix questionnables en matière de violence gratuite (entre autres choix d’écriture douteux) et j’ai décidé de m’épargner ça. Je ne trouverai ni la subtilité ni l’humanité de Happiness ici.

Shining for one Thing (Cdrama, 2022) : Le début m’a beaucoup fait penser à Extraordinary You (même vibe générale, même héroïne qui se débat dans un cadre scolaire contre son destin et un gros goujat dont elle ne veux plus sans y arriver, même introduction du “Haru” local qui a le même caractère et une aura de mystère, etc.). Ce sentiment de déjà-vu n’a pas été un obstacle conséquent, au début j’ai enchaîné les épisodes sans voir le temps passer. Je pense que c’est lié à la bonne écriture, et à une mise en scène simple mais efficace qui tire le meilleur de chaque scène. Ce qui m’a fait décrocher est la longueur (l’intrigue met du temps à se mettre en place, et 24 épisodes !?) et le côté cartoon du show. Entre les effets sonores “comiques” trop répétitifs qui accompagnent chaque mouvement de tête des personnages et les vilains gangsters bariolés qu’on dirait sortis d’un shoujo des années 2000, le drama m’a perdue. Je pense que c’est le genre d’intrigue qui doit s’améliorer progressivement, à laquelle il faut laisser un peu de temps pour que les choses se mettent en place, et je n’ai pas eu spécialement envie de le prendre.

Reset (Cdrama, 2022) : Spoilers/Oulah, je ne m’attendais pas à ce que le final nous sorte des conclusions heureuses à la limite de l’absurde. Plusieurs personnages qui avaient eu un comportement assez affreux deviennent subitement chaleureux et tolérants avec leur proche sauvé de l’explosion, et quand on sait que ces derniers ont reçu de l’argent et une reconnaissance publique de “bon citoyen”, ça laisse un mauvais goût dans la bouche. J’ai eu aussi un problème avec la manière dont le drama idéalise complètement la police (ils sont tous parfaitement intègres et hyper-compétents…) jusqu’à vider tous les agents de substance (mention spéciale aux deux policières qui ont zéro personnalité), et nous explique aussi que la surveillance généralisée c’est génial (sur le net les gens parlent de “Police PPL”/”Surveillance PPL”, même la prison a droit à de la publicité à la fin !), mais je suppose que ça fait partie des choses que doit écrire un scénariste chinois dans son script pour ne pas déplaire au PCC. Par contre il y a une chose que je dois reconnaître et saluer : c’est un thriller qui a une maîtrise de la tension, du rythme et du suspense incroyable. Les seuls moments de mou étaient les passages au poste de police, et encore, je suis certaine que si le scénariste avait pu écrire les policiers différemment pour semer plus de doute et de tension sur leur intégrité, et nous concocter une fin plus nuancée, ça aurait été une master-classe de jeu, d’écriture et de réalisation./Spoilers. Malgré mes réserves, c‘était une expérience prenante, un peu comme si on avait mélangé les films Speed et Groundhog Day, et saupoudré le tout de commentaire social assez poignant. Je recommande. 

En mars je ne suis pas sûre de dévier beaucoup des Kdramas en cours de diffusion, vu que beaucoup d’entre eux ont capté mon attention. J’aimerais tout de même commencer un des dramas sur un groupe de filles de ma liste, peut-être Age of Youth ou Be Melo, depuis le temps que je veux les voir. Nous verrons bien !